Pour vous réchauffer en ce mois de Février et parce que la Saint valentin approche, voici un nouvel extrait du Tome 1 des Pèlerins d'Yssel, et un peu de musique pour être davantage inspiré !
"Plus le
capitaine Howen se rapprochait de la princesse, et plus [...] il était attiré par elle comme un aimant.
[...] devant une grille au-delà de laquelle luisait une
lumière bleuté. Il poussa la porte et avança d’un pas dans la semi-obscurité. A
la lumière des bulbes exotiques, il découvrit la chapelle à moitié immergée. Il
n’eut pas le temps de s’extasier car il entendit les clapotements soulevés dans
l’eau par quelqu’un qui nageait. Se retranchant dans les ombres plus profondes
de l’entrée, il se dissimula au baigneur qui glissait vers lui. Craignant
d’être découvert, son cœur se mit à battre, lorsqu’il vit deux mains se poser
sur le parapet. Prenant appui sur elles, le nageur se hissa hors de l’eau.
Ignorant tout de la présence du chevalier, Elvire se leva et tordit ses cheveux entre ses doigts pour les essorer. Les lèvres de Scid s’ouvrirent d’étonnement lorsqu’il reconnut sa princesse. Il avait douté d’avoir retrouvé la jeune fille lorsqu’il avait vu cette belle naïade s’étirer en sortant des eaux. Ses joues s’empourprèrent lorsqu’il réalisa qu’elle était nue. Mais quoi qu’il tente, il ne pouvait détacher ses yeux de cette vision. Ce n’était plus la petite adolescente chétive qui se tenait devant lui, mais une jeune femme sublime. Comment avait-elle pu changer, s’épanouir ainsi en seulement deux semaines ? S’il avait posé cette question à Sirèn, le maître-Mort se serait esclaffé : « Il était temps, n’est-ce pas ? C’est magique ! »
Ignorant tout de la présence du chevalier, Elvire se leva et tordit ses cheveux entre ses doigts pour les essorer. Les lèvres de Scid s’ouvrirent d’étonnement lorsqu’il reconnut sa princesse. Il avait douté d’avoir retrouvé la jeune fille lorsqu’il avait vu cette belle naïade s’étirer en sortant des eaux. Ses joues s’empourprèrent lorsqu’il réalisa qu’elle était nue. Mais quoi qu’il tente, il ne pouvait détacher ses yeux de cette vision. Ce n’était plus la petite adolescente chétive qui se tenait devant lui, mais une jeune femme sublime. Comment avait-elle pu changer, s’épanouir ainsi en seulement deux semaines ? S’il avait posé cette question à Sirèn, le maître-Mort se serait esclaffé : « Il était temps, n’est-ce pas ? C’est magique ! »
Comme tout
jeune homme observant un corps féminin, nu et ruisselant d’eau, Scid sentit une
bouffée de désir monter en lui et le clouer sur place. Sa langue caressa son
palais lorsque se penchant pour ramasser sa serviette de bain, Elvire lui dévoila
ses beaux petits seins en forme de poire. Lorsqu’elle s’essuya les hanches,
Scid se retourna d’un bloc. Il quitta le tunnel en tâchant de ne pas se faire
repérer à cause du bruit. Lorsqu’il fut assez éloigné de la princesse, il
s’enfuit à toutes jambes. Courant en quête de la surface comme d’une
rédemption, il était trop surpris de ce qui lui arrivait pour se sentir
coupable. Il aurait dû avoir honte : en tant que jeune homme bien élevé,
lorgner une jeune fille nue à son insu – et une altesse royale de
surcroît ! – était impardonnable ! Ce qui le surprenait, ce n’était
pas tant le désir qu’il avait éprouvé, mais surtout les sentiments qui
s’étaient soulevés avec. Son cœur frémissait tout autant que son sexe et
d’impétueuses pensées ajoutaient à son trouble. Au retour de Brillian,
aurait-il la possibilité de rester proche de la princesse ? Lui
accorderait-elle toujours une place dans son affection ? Si elle
n’avait plus besoin de lui pour aller mieux, voudrait-elle de lui pour
davantage s’épanouir ? Malgré les interdits, pouvait-elle avoir envie de
lui, un jour ? Quel goût pouvait avoir ses lèvres, sa peau ? Il
gémit. Il avait suffi d’une seule fois pour que tout bascule et c’était
maintenant trop tard. Sa crise de jalousie envers Sirèn… Son ardeur à vouloir
la retrouver pour mettre fin au vide de son absence… La passion provoquée par
la vision de ses atours de femme… [...] Non ! Il ne pouvait pas être tombé
amoureux de la princesse - il n’avait pas de tendances suicidaires. Il ricana
nerveusement. C’était un coup classique, celui de la romance entre le preux chevalier et la
damoiselle sans défense. Ou encore, l’histoire du guérisseur et de la patiente... Allons ! Manquait-il d’originalité à ce point ? Son cœur était pur, mais qu'en était-il de ce désir impromptu ? Et bien il s'agissait d'une envie, rien d'autre. Pas de quoi culpabiliser ni d’en faire tout un drame ! Il avait eu une
réaction naturelle, comme tout jeune homme en bonne santé et face à un corps
féminin dénudé et très sensuel. Voilà, fin de l’incident !
[...] Etait-il possible d’être à la fois
premier-chevalier et amant de son Héritière ? Les maîtres-Mort autorisaient-ils
de telles… dérives ? Oh ! Puisse Brillian revenir vite pour le
libérer de ce dilemme ! Non, se défendit soudain le chevalier, enfiévré.
Que Brillian ne revienne jamais pour le séparer de sa princesse !
Tremblant de confusion, Scid reprit sa garde devant la porte d’Elvire.
– Avez-vous trouvé votre princesse ? demanda l’un des Gardiens du Vide. [...]
– Oui,
répondit-il. (Et il ajouta pour lui-même :) J’ai trouvé bien plus qu’une princesse. J’ai peut-être trouvé celle que
j’aime."
Les Pèlerins d'Yssel, tome 1 : Les Pécheurs, chapitre 21.
Merci pour votre lecture et votre écoute !
A très bientôt !
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