A ma manière, j'ai voulu dans mes romans rendre hommage à la sensualité féminine, à la beauté et au mystère de ce genre superbe, et au combat des femmes pour leurs libertés et leur indépendance. J'ai créé l'ordre artistique des Danseuses Sacrées, qui contrebalance celui des Dames d'Yssel à la vocation guerrière. Pour lui donner vie, j'ai été très inspirée par les danses indiennes, leur code gestuel et vestimentaire, mais aussi par la fougue et la grâce du flamenco. J'ai également une formation de danseuse classique sur huit années.
Pour moi, la danse est un médium utile à la connaissance de soi et à l'harmonie sociale et universelle. Elle est synonyme d'acceptation de soi et de liberté. C'est une parenthèse pendant laquelle le mental s'efface pour laisser le corps et les émotions s'exprimer. Il faut aussi suivre la musique, faire attention à son rythme (comme dans notre vie de tous les jours où il faudrait être attentif au rythme de l'Univers). Danser en couple ou en groupe apprend le respect de l'autre, le détachement de soi, à être attentif aux désirs et aux difficultés de chacun.
Ne dit-on pas que "le corps est le véhicule de l'âme" ? Laissons donc notre corps danser et nous entendrons peut-être notre âme chanter sa vraie partition.
Pour moi, la danse est un médium utile à la connaissance de soi et à l'harmonie sociale et universelle. Elle est synonyme d'acceptation de soi et de liberté. C'est une parenthèse pendant laquelle le mental s'efface pour laisser le corps et les émotions s'exprimer. Il faut aussi suivre la musique, faire attention à son rythme (comme dans notre vie de tous les jours où il faudrait être attentif au rythme de l'Univers). Danser en couple ou en groupe apprend le respect de l'autre, le détachement de soi, à être attentif aux désirs et aux difficultés de chacun.
Ne dit-on pas que "le corps est le véhicule de l'âme" ? Laissons donc notre corps danser et nous entendrons peut-être notre âme chanter sa vraie partition.
Voici l'extrait dans les Vengeurs qui présente l'ordre des Danseuses Sacrées :
"Elvire avait souvent rêvé d’être une Danseuse Sacrée. Ces femmes étaient pour elle un symbole de liberté et d’indépendance farouche. Organisées en compagnies d’une vingtaine de membres, elles sillonnaient Adir pour ravir les esprits et les cœurs par la grâce de leurs ballets chorégraphiés. Leur manière de danser, très codifiée, était un vrai langage complexe et subtil, une relique vivante des débuts de la civilisation humaine. L’origine de leur ordre remontait à la lutte des esclaves humains contre l’oppresseur elfe. Dans les mines dirigées par les elfes où toute l’humanité avait été consignée et asservie, les humains n’avaient pas été autorisés à parler devant leurs maîtres. Pour communiquer, ils inventèrent leur propre langage gestuel. Plus tard, les élites elfiques emportèrent des humains, parmi les plus beaux, pour les servir dans leurs palais merveilleux. S’inspirant des danses elfiques, les vestales de la sorcière Saer’hra Elynda créèrent alors leurs propres chorégraphies. Leur succès fut immense ; elles présentèrent leurs spectacles dans toutes les Cours princières. Mais chaque geste avait un sens particulier, chaque partie du corps avait sa signification, chaque posture avait son code et chacun de leurs enchaînements décrivait quelque chose de bien particulier. A force de labeur et de sacrifice, les almées parvinrent à leur but : infiltrer tous les cercles du pouvoir elfique et transmettre à toutes les poches de rébellions humaines des messages cachés dans la souplesse et le rythme de leur corps. Elles incarnaient, au sens propre, la volonté de liberté de toute l’Humanité. Nombreuses moururent pour la cause, mais jamais les elfes ne les démasquèrent. Et lorsque ceux-ci furent vaincus, les Danseuses Sacrées continuèrent de parcourir le monde civilisé, balançant leurs courbes gracieuses sur des hymnes de joie et d’unité. Elles mirent en scène la légende d’Yssel et de ses saints. Elles contèrent les exploits de Sans-Nom et les amoures de Cyxie et Galaadren. Protégées par l’église d’Yssel alors même que celle-ci n’acceptait pas encore les femmes dans ses hautes sphères, elles soutinrent la cause de sainte Lëla. Héritières et gardiennes d’une tradition gestuelle de la transmission du savoir, elles ne cessèrent jamais de danser pour rappeler aux humains le combat qu’ils avaient mené et qu’elles avaient porté sur leurs épaules ornées de perles. Nul n’osa les pourchasser, quand bien même elles prônaient un art de vivre hédoniste – ainsi que le respect de la sensualité et de la jouissance féminine – qui allait à l’encontre de la morale puritaine des époques passées. A l’heure actuelle, les Danseuses Sacrées étaient considérées comme le fer de lance du libertinage bourgeois. Elles inspiraient plus de méfiance et de jalousie que de considération. Mais pour Elvire, seule leur gloire passée importait. Car si les Clayroy régnaient sur Abhorn, c’était grâce à ces femmes qui, dans les détours de leurs doigts agiles, avaient prévenu la Dame d’Ezar de la tentative d’assassinat du Champion des elfes sur la reine Sans-Nom."
"Elvire avait souvent rêvé d’être une Danseuse Sacrée. Ces femmes étaient pour elle un symbole de liberté et d’indépendance farouche. Organisées en compagnies d’une vingtaine de membres, elles sillonnaient Adir pour ravir les esprits et les cœurs par la grâce de leurs ballets chorégraphiés. Leur manière de danser, très codifiée, était un vrai langage complexe et subtil, une relique vivante des débuts de la civilisation humaine. L’origine de leur ordre remontait à la lutte des esclaves humains contre l’oppresseur elfe. Dans les mines dirigées par les elfes où toute l’humanité avait été consignée et asservie, les humains n’avaient pas été autorisés à parler devant leurs maîtres. Pour communiquer, ils inventèrent leur propre langage gestuel. Plus tard, les élites elfiques emportèrent des humains, parmi les plus beaux, pour les servir dans leurs palais merveilleux. S’inspirant des danses elfiques, les vestales de la sorcière Saer’hra Elynda créèrent alors leurs propres chorégraphies. Leur succès fut immense ; elles présentèrent leurs spectacles dans toutes les Cours princières. Mais chaque geste avait un sens particulier, chaque partie du corps avait sa signification, chaque posture avait son code et chacun de leurs enchaînements décrivait quelque chose de bien particulier. A force de labeur et de sacrifice, les almées parvinrent à leur but : infiltrer tous les cercles du pouvoir elfique et transmettre à toutes les poches de rébellions humaines des messages cachés dans la souplesse et le rythme de leur corps. Elles incarnaient, au sens propre, la volonté de liberté de toute l’Humanité. Nombreuses moururent pour la cause, mais jamais les elfes ne les démasquèrent. Et lorsque ceux-ci furent vaincus, les Danseuses Sacrées continuèrent de parcourir le monde civilisé, balançant leurs courbes gracieuses sur des hymnes de joie et d’unité. Elles mirent en scène la légende d’Yssel et de ses saints. Elles contèrent les exploits de Sans-Nom et les amoures de Cyxie et Galaadren. Protégées par l’église d’Yssel alors même que celle-ci n’acceptait pas encore les femmes dans ses hautes sphères, elles soutinrent la cause de sainte Lëla. Héritières et gardiennes d’une tradition gestuelle de la transmission du savoir, elles ne cessèrent jamais de danser pour rappeler aux humains le combat qu’ils avaient mené et qu’elles avaient porté sur leurs épaules ornées de perles. Nul n’osa les pourchasser, quand bien même elles prônaient un art de vivre hédoniste – ainsi que le respect de la sensualité et de la jouissance féminine – qui allait à l’encontre de la morale puritaine des époques passées. A l’heure actuelle, les Danseuses Sacrées étaient considérées comme le fer de lance du libertinage bourgeois. Elles inspiraient plus de méfiance et de jalousie que de considération. Mais pour Elvire, seule leur gloire passée importait. Car si les Clayroy régnaient sur Abhorn, c’était grâce à ces femmes qui, dans les détours de leurs doigts agiles, avaient prévenu la Dame d’Ezar de la tentative d’assassinat du Champion des elfes sur la reine Sans-Nom."
Les Pèlerins d'Yssel, tome 2, les Vengeurs, chapitre 20.
Je vous propose 2 musiques/vidéos pour accompagner cet extrait (vous l'aurez deviné, je suis une fan de Madhuri Dixit.) :
Ceci est la chanson éponyme du film Aaja Nachle :
Ceci est l'extrait du film Devdas, la chanson intitulée Re Dola Re.
Merci pour votre lecture et votre attention.
A bientôt.
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