Les Pèlerins d'Yssel

Les Pèlerins d'Yssel

vendredi 8 mai 2015

Les lunarels d'Adir, une race de sang-mêlé

Saerra Sollar ?
    Dans l'univers d'Adir, les lunarels sont les descendants des demi-elfes : engeances d'elfes et d'humains. Ils naissent de couples humains. Ce sont pour ainsi dire des "humains" chez lesquels un gène elfique est devenu récessif ; on pourrait même aller jusqu'à les qualifier de "mutants". Les premières naissances lunarelles sont apparues vers l'an 1000, soit 600 ans après la mort du dernier elfe, et 420 ans avant le début de l'aventure des Pèlerins d'Yssel

    "Lunarel" vient du terme elfique "Luna'h" qui signifie "lumière". La nouvelle race des lunarels est en effet très liée à la lumière, tiraillée entre l'éclat doré des elfes qui hante leurs rêves, et la lumière argentée des étoiles qui brille dans leurs yeux. Physiquement, les lunarels se distinguent des humains par des oreilles semi-pointues, une peau aux étranges reflets bleutés, et par des yeux bleus-argentés (on parle aussi d'iris "ysseliens"). A cause de cela, les lunarels sont aussi nommés "le Peuple d'Yssel". Pour un humain, toucher un lunarel à même la peau comporte un risque : ce contact physique a un effet envoûtant. Il plonge les humains dans un état hypnotique, apaise leur esprit troublé ou épuisé, et insensibilise leur corps à la douleur et à la fatigue. Il peut même interrompre des hémorragies. Un toucher prolongé dans le temps procure un intense plaisir aussi addictif que la plus dure des drogues (comme elle, il peut conduire à la mort). C'est sans doute à cause de cette caractéristique étonnante que l'on trouve de nombreux lunarels dans les ordres de guérisseurs et dans les bordels. Dans certaines régions du royaume d'Abhorn, les lunarels sont contraints de porter des gants. De plus, les couples humains-lunarels sont stériles. La fracture qui existe entre les deux espèces est donc avant tout physique ; comment deux êtres qui n'ont pas le même rapport sensoriel, sensuel et psychique au monde peuvent-ils se comprendre et vivre ensemble ?

    A l'instar de leurs ancêtres elfes, les lunarels ont tous les dons et de nombreuses qualités. Ils sont grands, beaux, gracieux... Ils vivent jeunes très longtemps et sont plus résistants aux maladies ; on les croyait immunisés, mais les épidémies qui sévissent à ce jour en Outre-Ezar tendent à prouver le contraire. De même, les lunarels supportent mieux les radiations surnaturelles qui émanent des anciennes ruines elfiques qui parsèment Adir ; mais s'ils s'exposent trop longtemps à l'ire de leurs ancêtres, ils deviennent eux-aussi victimes des spectres vengeurs et sombrent dans une folie mortelle. Les lunarels excellent dans tous les arts et les techniques ; ils supplantent les humains dans bien des domaines manuels et artistiques. Se sont de très grands artisans et de remarquables artistes, très prisés par les élites du monde d'Adir. La ville de Lunel, en duché de Léondar, par exemple, à fait sa fortune sur l'entretien (et surtout l'exploitation) d'une grande communauté d'artisans lunarels ; ses œuvres d'art et ses produits manufacturés sont exportés en Abhorn, en Srat's, et même en Médusie ou en Ankevhorn (le royaume barbare).
 
     Par ailleurs, quelques lunarels possèdent des pouvoirs psychiques redoutables, telle que l'empathie (la capacité de ressentir et de manipuler les émotions d'autrui, d'influencer une personne en jouant avec ses sentiments et en provocant ses instincts), et bien sûr la télépathie. Ils y a ceux qui peuvent entrevoir l'avenir, et ceux pour qui le passé n'a pas de secret. Certains lunarels sont même capables de magie ! On les appelle les "Innés" ou "elf’jinn". Ils sont très rares et pourchassés par la Ligue d'Argent, un ordre de guerriers-inquisiteurs qui sévit en Srat's, mais qui peut aussi intervenir en Abhorn. Les flux thaumaturgiques qui permettent d'utiliser l'énergie magique ont été épuisés depuis des millénaires sur Adir ; s'ils se reconstituent lentement, ils sont très instables. Leur utilisation est dangereuse tant pour le mage que pour son entourage. Un sort mal canalisé peut provoquer une déchirure de l'espace-temps ; se créent alors des failles d'où peuvent jaillir... des êtres éthérés assoiffées de sang. Pour palier cette faiblesse d'alimentation magique, les mages lunarels bravent les interdits et pratiquent, en secret, une magie appelée "magie obscure" ou "magie du sang", que les elfes eux-mêmes répugnaient à utiliser. Il s'agit d'utiliser l'énergie vitale (le sang) des êtres vivants pour activer toutes sortes de sortilèges. 
Inspiration pour les armures de
la Ligue d'Argent

    Les lunarels inspirent la crainte aux humains, car ils possèdent de grands pouvoirs qu'ils ne maîtrisent pas tout à fait. Ils sont considérés comme une menace pour l'équilibre du monde, et notamment pour l'Humanité. A l'apparition des premières naissances lunarelles, vers l'an 1000, le nourisson était systématiquement noyé, et sa famille humaine avec lui. Un lunarel dans une famille était une marque de honte, preuve irréfutable que les ancêtres avaient copulé avec des elfes. Une famille engendrant un lunarel était soupçonnée d'avoir autrefois "collaboré" avec les elfes contre l'Humanité, par opposition aux humains "purs", descendants des vrais "résistants" et "libérateurs" de l'Humanité. De grandes familles nobles ont été déchues et éradiquées sous ce fallacieux prétexte, provoquant de grands bouleversement dans la politique du royaume d'Abhorn.
      Pour étayer les peurs des humains, chaque lunarel a hérité des dons et des pouvoirs de son plus proche ancêtre elfe. Mais cela va plus loin. Les rêves des lunarels sont remplis des souvenirs de la vie de leur ancêtre. A cause de cela, certains humains prétendent que les lunarels n'ont pas d'âme. Sans aller jusque là, le chevalier Brillân s'exprima ainsi : "Même si l’on donne aux lunarels les mêmes droits que les humains, ils ne seront toujours pas libres pour autant. Parce qu’il y aura toujours en eux la voix d’un elfe pour les soumettre." Pour ne rien arranger, les lunarels ont aussi hérité du défaut majeur des elfes : celui de se croire supérieur aux humains. Leur orgueil est très souvent ce qui les perd face à une espèce rivale, complexée, dotée d'une vie brève, pleine de souffrances, d'errances et d'échecs. Voici, pour illustrer ce propos, ce qu'a dit Moéva d'Arézar du conflit entre les lunarels et les humains : "Humains et lunarels… [...]  C’est l’immuable problème des frères ennemis. Les lunarels ont hérité des elfes des pouvoirs innés et de grandes capacités d’adaptation et d’excellence. Mais qu’est-ce que le sang humain leur a apporté, outre une vie éphémère ? Rien, apparemment. Les humains sont envieux de ces elfes qu’ils ont vaincus et qui continuent de les narguer à travers une nouvelle race. Parce que les elfes ont su transmettre à leur descendance ce qui les a transcendés. Les lunarels ne sont rien d’autre que des humains avec ce petit « plus » elfique qui les rend si « parfaits ». Un petit gène qui se révèle est suffisant pour rappeler aux humains leur médiocrité. Finalement, des humains face à un lunarel se sentiront toujours inférieurs, comme s’ils avaient échoué dans leur propre évolution. C’est plus fort qu’eux. Et s’il y a bien une chose que ne supporte pas ma race, c’est d’être blessée dans son orgueil ou menacée dans son pouvoir. [...] C’est ancré depuis des millénaires dans l’histoire humaine et dans celle de leur duché. C’est dans l’inconscient collectif : les humains culpabilisent d’avoir exterminé les elfes qu’ils admiraient pour leur grandiose civilisation et craignaient pour leur puissance magique. Alors, quand un enfant lunarel naît au sein d’un couple d’humains, certains l’accueillent comme une bénédiction et d’autres, comme une malédiction. Le dernier cas étant le plus courant… [...] Descendants des demi-elfes conçus pendant ces nuits sanglantes, vous autres lunarels n’êtes que l’expression, la résurgence de gênes elfiques en sommeil chez leurs géniteurs humains. Rien d’étonnant alors à ce que depuis toujours vous soyez perçus comme l’incarnation et les instruments de la vengeance des elfes disparus, mais jamais oubliés."

    Les lunarels vivent en moyenne 250 ans. Au-delà, alors qu'ils sont pourtant dans la fleur de leur âge, ils sont atteints par une maladie dégénérative aussi douloureuse que fulgurante, appelée le "Mal d'Yssel", et qui ressemble fort à une sorte de malédiction ; mais nul n'en connait l'origine ou la cause. Cette brutale déchéance physique est pour certain la manifestation du châtiment céleste contre la partie elfique qui vit en eux. Beaucoup de "vieux" lunarels se suicident dès qu'ils ressentent les premiers symptômes. Le Mal d'Yssel brûle les lunarels de l'intérieur, noircit leur peau et leurs yeux, et les tue lentement à coup d’hémorragies internes. Il peut cependant être écarté si deux lunarels sains conçoivent et élèvent un enfant. L'énergie d'amour qui circule entre les membres de cette famille est le seul "vaccin" contre cette terrible agonie. Mais partout sur le continent d'Adir, il est formellement interdit aux lunarels de se reproduire, car l'on craint que les elfes renaissent à travers leurs descendants. Car ce n'est un secret pour aucun sage : la réincarnation n'est pas un tabou ni une croyance chez les elfes : c'est leur meilleure arme contre l'Humanité ! Jusque récemment dans l'histoire du royaume d'Abhorn, les lunarels coupables de procréation étaient tués avec leur enfant par noyade ; cette pratique a été interdite par la reine Clayre III de Clayroy (grand-mère des altesses Haert, Saulen et Elvire) sous peine de pendre les seigneurs et les justiciables qui autorisaient ces exécutions. Cependant, suite aux accords de paix avec Srat's en 1315, la Ligue d'Argent traque légalement les enfants de lunarels dans toutes les régions d'Adir et les tue sans pitié. Les lunarels dits de la "deuxième génération" sont encore plus puissants que leurs parents ; leur longévité s'accroît et ils ne sont pas atteints par le Mal d'Yssel. Les gènes et les pouvoirs elfiques sont plus marqués chez eux : le bleuté de leur peau disparait au profit d'un léger hâle doré et leurs iris perdent leur couleur argentée. Ils sont facilement reconnaissables et font des proies de choix pour les redoutables guerriers-inquisiteurs.

    Au royaume d'Abhorn, comme dans les principautés de Srat's, les lunarels n'ont pas le droit de posséder une maison, ou un terrain. Ils doivent être associés avec un humain pour toute activité professionnelle. Ils ne peuvent pas se marier, ni avoir d'enfants. Ils ne peuvent pas hériter de leur famille, ni même transmettre leur héritage, sauf à un autre humain ou à l'Etat. La loi autorise les maris à avoir une seconde épouse uniquement si celle-ci est lunarelle. De nombreux veufs ou veuves avec enfants se remarient avec des lunarels pour ne pas introduire dans le couple de nouveaux héritiers et ne pas léser ainsi les orphelins. Le personnage de Saerra Sollar est destiné, au début du tome1, à une telle vie de substitue. 
    En règle générale, en l'an 1423, quand commence la saga des Pèlerins d'Yssel, les lunarels vivent mieux que leurs prédécesseurs, malgré les lois qui les contraignent. Cela fait un siècle qu'ils n'ont pas été victimes de grands massacres. Ils sont toujours victimes d'inégalités et de racisme, mais grâce à leurs talents, ils peuvent acquérir des places de choix dans la société. Les duchés du royaume d'Abhorn ne sont pas tous égaux face au "cas lunarel". Le duc du Mérowar, par exemple, pratique des chasse à cour de lunarels, auxquelles il prend un grand plaisir, et ce malgré les nombreuses amendes qu'il doit payer à la Couronne pour ses crimes. 
     L'Etat est en effet soucieux de protéger tous ses citoyens, et notamment les lunarels. De nombreux enfants du peuple d'Yssel sont rejetés à leur naissance par leur famille. Recueillis par la Couronne et l'Eglise, ils entrent alors dans la caste des "Mal-nés". Voici ce que nous dit la princesse Elvire à ce sujet :
Inspiration pour le général de Jais
Karesh Asharam

     "La loi d’Abhorn disposait qu’un enfant né sans que son père soit présent dans la maison au moment de l’accouchement soit considéré comme pupille du royaume. Selon des quotas, il était alors confié au service du roi ou à celui de l’Eglise. Pendant un an, le père du bébé – s’il y en avait un – pouvait faire valoir ses droits et devait racheter l’enfant à son tuteur : le roi ou le grand-prêtre d’Yssel. La somme d’argent était proportionnelle au délai que le père avait mis pour se faire connaître de l’administration. La loi d’Abhorn considérait que la mère d’un enfant était sa génitrice et que le père était l’homme qui l’élevait. Si aucun père ne venait réclamer l’enfant, celui-ci était élevé par dans les collèges laïcs ou religieux où il recevait une excellente éducation. Les institutions cultivaient l’obéissance et le mérite, et les réfractaires étaient rejetés dans les mines ; exploités par les elfes, les humains avaient du mal avec le mot « esclavage » mais ils agissaient tout comme. Chez ceux qui acceptaient leur sort et raflaient les examens, le royaume puisait ses clercs, ses fonctionnaires, ses officiers, etc.… Plus d’un fils de prostituée avait accédé aux plus hautes fonctions de l’Etat ou de l’Eglise sans que cela choque qui que ce soit. Mais une telle occupation avait un coût. Si les mal-nés étaient si prompts à s’engager au service de l’état ou du clergé, c’était parce que jusqu’à la fin de leur vie, ils devaient rembourser leur tuteur pour les avoir blanchis, nourris, logés et éduqués. Pour qu’ils se souviennent de leur condition et de leur dette, on tatouait le dos de leur main droite d'une marque de honte pour celui qui était au service de son tuteur, et plus tard à gauche, s’il y avait lieu, d'une marque de distinction pour celui qui avait retrouvé sa liberté. Le général Karesh était l’un de ces enfants élevés par le roi ; il avait acquis ses diplômes au collège royal de Castelclayr. Devenu général, il avait automatiquement obtenu l’annulation du reste de sa dette. Devenir maître-Mort exemptait aussi de l’impôt."
    Les Mal-Nés sont donc bien traités dans les Collèges et parfaitement éduqués, mieux que des citoyens ordinaires. Du fait de leur longévité et de leur résistance, les lunarels remboursent plus facilement leur dette à leur bienfaiteur, par rapport aux humains. Grâce à cela, beaucoup de fonctionnaires du royaume (collecteurs d'impôts, superviseurs des mines royales, juges et magistrats, professeurs et intellectuels, sénéchaux du roi, etc...) et d'officiers de l'armée sont des lunarels. Comme ils restent plus longtemps en poste que les humains, ils garantissent une certaine stabilité aux institutions. De même, on retrouve aussi beaucoup de membres du Peuple d'Yssel au service de l'Eglise. Les lunarels ont un lien particulier avec les étoiles et les forces surnaturelles ; nombreux s'engagent alors dans la prêtrise ou la vie monastique. On peut ainsi citer le personnage d'Iarra, prêtresse de la sainte étoile Esrel, officiant à Nid-de-Fort, et qui a une grande autorité dans cette région. 


Inspiration pour Argân,
Protecteur de Fort-Dragonil
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    En Outre-Ezar, aux confins orientaux du royaume d'Abhorn, existe l'ordre des Protecteurs. Chaque fort se doit d'avoir un Protecteur pour le protéger pendant la nuit des assauts des Silths, ou pour maintenir la communauté en bon terme avec les Priants alentours. Les rares Protecteurs et leurs apprentis qui sont doués de télépathie peuvent communiquer entre eux et aider l'Outre-Ezar à mieux se défendre contre ses ennemis. A cause de cela, les lunarels ont été les premières cibles du sauvage peuple des Pyctes, pendant leur sanglant soulèvement en 1413 ; nombreux ont été les Protecteurs assassinés et enlevés. Beaucoup de savoirs anciens et de figures charismatiques bienveillantes ont été perdus pendant la guerre, jusqu'à ce que Dame Moéva et ses Dames d'Yssel mettent y mettent un terme.

     Une solide éducation et l'octroi de postes à responsabilités aux lunarels est un cadeau à double tranchant. Éclairés et reconnus, voire indispensables au bon fonctionnement des institutions, ceux-ci veulent plus de droits et surtout plus de pouvoirs. Les lunarels porteurs de revendications entrent en opposition avec les autorités (qui les protégeaient tant qu'ils respectaient les règles et se satisfaisaient du carcan dans leqeul on les confinait). Avides de liberté, les lunarels passent alors pour des ingrats et des orgueilleux ; l'étau des injustices et du racisme se resserre d'autan plus sur eux. La peur et la haine grandissent dans les deux camps. Inévitablement, une grande révolte couve en royaume d'Abhorn. Elle est menée par les opprimés mais surtout par la classe moyenne qui souhaite s'enrichir, vivre et aimer librement. La majorité des lunarels en a assez d'être considérée comme une menace ; ils veulent prouver, avec bonne volonté et naïveté, qu'ils peuvent être un grand peuple à l'égal des humains. Le peuple d'Yssel est en quête d'identité. Mais pour cela, hélas, ses memebres se rassemblent et complotent dans l'ombre. Viendra bientôt le temps où ils sortiront en pleine lumière pour conquérir leur place dans le monde !
     Pour maintenir une cohésion entre eux et pour marquer leur opposition avec les humains, des lunarels se tournent vers la religion proscrite des elfes, adorateurs d'El, le soleil. Plusieurs petites sectes, dites "elfésiennes" émergent secrètement, notamment dans les grandes villes telles que Castelclayr ou Calibe. Les différentes entités rebelles disséminées dans tout le royaume d'Abhorn se cherchent des représentants, mais aussi peut-être un leader commun : un roi, ou une reine, un meneur qui saurait faire jeu égal avec le redoutable prince-servant Haert de Clayroy.
    Bien évidemment, tous les lunarels ne sont pas des rebelles, de même que tous les humains ne les haïssent pas. Des lunarels et des humains œuvrent ouvertement, de concert, pour que les deux espèces vivent dans la concorde au sein du même royaume. Ils sont hélas rares et peu écoutés. Le prince Saulen est notamment un ardent défenseur de la cause lunarelle et un passionné de l'histoire et des arts elfiques. 
 
    Le destin des lunarels ne semble pas écrit, mais l'on redoute qu'il s'écrive avec le sang des elfes, au rythme des hurlements de vengeances des esprits dorés. Quel chemin la race lunarelle devrait-elle suivre alors ? Comme le dit si bien le seigneur lunarel Zéphrym d'Yon, ami et suivant du prince Saulen de Clayroy : "Les lunarels sont nés de l’union des elfes et des humains. Leurs deux héritages coulent dans nos veines. Parce que cela nous arrange, nous ne devons pas privilégier l’un ou l’autre de ces deux aspects. Combattre les humains serait nous trahir. Exacerber notre lien aux elfes serait nous diminuer." La solution pour le peuple lunarel serait peut-être de trouver sa propre voie, ni humaine, ni elfiques, mais la voie de Luna'h ! la Lumière ! 


     J'espère que cet article vous aura plu. Merci pour votre lecture, et pardonnez-moi pour la longueur ^^
     A très bientôt au royaume des Pèlerins d'Yssel !



Quelques dates de l'histoire des lunarels, cinquième Ere (Ere d'Yssel ou des Hommes) :


405 : Mort du dernier elfe à Calibe.
1000 : Date des premières naissances lunarelles. Cas très rares et isolés. Enfants et famille mis à mort systématiquement. 
1125 : Grande vague de naissances lunarelles. 
1162 : Lois de restrictions sur les Lunarels, ce qui était moral entre au domaine légal. Création de la caste des Mal-Nés pour encadrer les enfants lunarels abandonnés, très vite étendue aux enfants humains.
1163 : Création du royaume utopique lunarel sur l'île-cité d'Adarenthar, aux large des côtes sratienne. 
1273 : Cataclysme. Chute d’Adarenthar, engloutie par les eaux. Création de la Ligue d'Argent. 
1280 :  La ligue d'Argent entre au royaume d'Abhorn et le massacre des lunarels s'étend même à ceux de la première génération. 
1282 : Ordonnance sur le massacre des Lunarels. Résistance de la ville de Lunel. Les lunarels réfugiés dans le temple n’échappent pas au massacre, mais leur martyr fait cesser les exactions partout dans le royaume.
1302 : Printemps, soulèvement des rebelles appelées les Nohrims. Automne, génocide de Strantiel contre les Nohrims.
1309 : Mort du Prince-Servant Tancred II au combat, tué par un assassin lunarel. Début d'une nouvelle grande purge à travers tout Abhorn.
1315 : Fin des massacres lunarels sous le règne de Clayre II de Clayroy, dite La Forte. Paix avec Srat’s et uniformisation des lois entre les deux royaumes. Ratification des accords sur les conditions d'intervention de la Ligue d'Argent en territoire étranger.